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À l'époque du régime français, seules trois portes fermaient la Ville, la Saint-Jean, Saint-Louis et du Palais. La première porte Saint-Jean a été construite, sous le régime français en 1697. Elle se situait aux environs de la rue Sainte-Ursule, donc un peu plus à l'Est. Elle fut déplacée vers la position actuelle en 1720. Puis en 1757, elle fut reconstruite selon les dessins de Gaspard Chaussegros de Léry (1682-1756). La porte du Palais ou porte Saint-Nicolas construite en 1691 et restaurée en 1720 par Gaspard Chaussegros de Léry (1682-1756) reliait l'enceinte de l'arsenal et les remparts dans la côte du Palais. Les Britanniques la restaureront en 1790. Cette porte disparaîtra définitivement en 1864. Même lors de la période de restauration des portes de Québec, celle-ci ne sera jamais reconstruite.
Sous le régime britannique, les Anglais ont cru nécessaire de ceinturer la ville de remparts et de portes donnant accès au "bourg". Les Britanniques craignaient toujours une invasion des Américains. Ils ont ainsi ajouté deux portes, les portes Prescott et Hope. La porte Kent que nous connaissons aujourd'hui n'a jamais existé en tant que structure défensive. Elle a été construite, en complément aux portes Saint-Jean et Saint-Louis. Elle n'a donc qu'une fonction décorative. Après la Conquête, la première porte Saint-Jean fut réparée à plusieurs reprises par les autorités, et finalement démolie. En 1867, on construisit une deuxième porte Saint-Jean qui fut de nouveau détruite en 1898. La Saint-Jean (photographiée en 1897) est celle qui sera détruite au cours de l'année 1898. La raison de sa démolition est surtout causée par l'arrivée des tramways électriques avec leurs encombrants poteaux et circuits de fils électriques. La Saint-Jean que nous connaissons actuellement, photographiée ici en 1948, a été reconstruite en 1939 en se basant sur le même modèle que la porte Saint-Louis. La seule différence visible est la tourelle unique ronde de la porte Saint-Jean alors que la porte Saint-Louis possède une tourelle carrée et une petite tourelle ronde. Les portes et l'ensemble des fortifications ont subsisté jusqu'à nos jours grâce à la vision d'avenir qu'avait Lord Dufferin. Il a insisté grandement pour que l'on conserve les fortifications et il en a même dessiné les plans. Avec le départ de la garnison britannique en 1871, les autorités de la Ville voulaient les détruire à cause de l'augmentation de la circulation entre les deux parties de la ville. En regardant les photos de ces portes telles qu'elles étaient avant 1900, il est facile de comprendre les raisons des autorités de la Ville concernant les entraves à la circulation. En tant que portes faisant partie des structures de défenses de la ville, elles avaient pour rôle de restreindre la circulation.
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Porte St-Louis vers 1870 BANQ: P560,S1,P89
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La porte Saint-Louis a été la première à être reconfigurée dans le cadre de la àconservation des portes de Québec tel que suggéré par Lord Dufferin. Cette porte a été reconstruite autour des années 1890 dans l'état actuel qu'on lui connaît. Ensuite, on a construit de toute pièce la porte Kent au-dessus de la rue Dauphine à l'endroit où l'on avait percé le mur des fortifications. Pour cette porte, Lord Dufferin a réussi à la faire commanditer par la reine Victoria et c'est la princesse Louise qui est venue l'inaugurée. Il faudra attendre à 1939 pour la reconstruction de la porte Saint-Jean.
À cette époque, tout juste après la conquête par les Britanniques, seul le côté ouest de la ville est fermé. Le côté du fleuve n'était pas fermé par des portes. Ce n'est qu'au cours de la guerre de 1812 contre les Américains que les Britanniques jugent nécessaire de ceinturer la ville par des murs. |
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